Piscine naturelle

Bien que leur présence soit encore assez rare dans les jardins des particuliers, les piscines naturelles font de plus en plus d’adeptes notamment auprès de celles et ceux qui ont envie de nature et de biodiversité.

Qu’est-ce qu’une piscine naturelle ?

À l’exception près qu’elle fait le bonheur des baigneurs, une piscine naturelle n’a pas grand-chose de comparable avec une piscine traditionnelle. Contrairement à une piscine classique où l’eau est la même partout, une piscine naturelle définit 3 zones : baignade, épuration et régénération. Basé sur le principe du lagunage, cet écosystème inclut des organismes vivants et des végétaux dont la mission première est de filtrer et conserver l’eau propre sans jamais ajouter de produits de traitement, qu’ils soient chimiques ou naturels. La zone de baignade comporte des filtres UV et à sable, une écumoire et un bac de sédimentation. La zone d’épuration, placée plus haut que la précédente filtre l’eau grâce à la végétation et les micro-organismes et celle de régénération apporte de l’oxygène dans l’eau. En fonction de la hauteur de la zone d’épuration, il est parfois nécessaire d’ajouter une pompe pour amorcer le mouvement de l’eau et ainsi encourager sa circulation.

Se baigner dans une piscine naturelle permet d’apprécier une eau pure et non traitée ce qui minimise fortement les risques d’allergies et les irritations liées aux produits chimiques. L’entretien est donc très rapide et ne coûte quasiment rien. Cela permet de faire des économies sur le long terme mais ce type de bassin est cher à l’achat avec une fourchette de prix comprise entre 20 000 € et 35 000 € lorsqu’il est réalisé par des piscinistes professionnels.

Comment construire une piscine naturelle ?

La construction d’une piscine naturelle demande de la place puisqu’il faut réaliser deux bassins, un pour la baignade, l’autre pour l’épuration, sans oublier les abords qui seront recouverts de végétation. De plus, une distance minimum de 3 m entre la propriété des voisins et les bords du bassin est légalement obligatoire. À l’instar des autres piscines, il faudra commencer par les travaux de terrassement puis monter des parois à l’aide de pierres ou de roches naturelles. On posera dessus une géo-membrane afin d’assurer l’étanchéité. On utilise généralement une bâche EPDM (Éthylène-Propylène-Diène-Monomère), un matériau élastique, robuste, solide et résistant aux UV. On remplit ensuite d’eau dont le poids va tasser la terre et on découpe la bâche aux bonnes dimensions.

Bon à savoir : Il faudra attendre quelques semaines avant de profiter de sa piscine naturelle afin que l’eau soit parfaitement filtrée.

Comment chauffer une piscine naturelle ?

L’eau d’une piscine naturelle peut être chauffée avec des capteurs solaires mais ce n’est pas vraiment conseillé. En effet, non seulement cela va à l’encontre même du concept d’osmose avec la nature, car on ajoute un élément artificiel, mais surtout cela perturbe l’équilibre de l’écosystème créé et la chaleur favorise le développement d’agents pathogènes. La meilleure façon de chauffer une piscine naturelle, c’est donc les rayons du soleil. Pour en profiter au maximum, il est primordial de bien réfléchir à l’emplacement du bassin avant sa construction afin qu’il soit inondé de lumière tout en étant à l’abri du vent qui fait chuter les températures.

Bon à savoir : Pour réduire l’impact du phénomène d’évaporation, disposez des récupérateurs d’eau pour ajuster le niveau de votre piscine naturelle.

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